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Gaspard Contarini fut né le 16 octobre 1483 à Venise. Il mourut le 24 août 1542 à Bologne.

Gaspard Contarini fut issu d’une vieille famille patricienne de la République de Venise. Or, il s’agit d’une des plus anciennes familles nobles dont les racines remonte jusqu’au 11ème siècle. A l’origine Gaspard Contarini était destiné à devenir un marchand, selon les longues traditions de sa famille. Mais, après tout, Contarini sut imposer sa volonté et eût obtenu enfin qu’il pût étudier. Ainsi, Contarini commença ses études philosophiques et scientifiques à l’université de Padoue en 1501 où, il eût suivi des cours du célèbre Pierre Pomponazzi. En outre, Contarini s’y serait adonné à la mathématique ainsi qu’à l’astronomie. A part de ses études plutôt profanes, Gaspard Contarini chercha de même à approfondir sa vie religieux de sorte qu’il se fût lié d’amitié à l’astronome Jean Baptiste della Torre et au célèbre médecin Jean Fracastoro. A cet égard, n’eût-il pas été d’une importance encore plus grande qu’il y fit en outre la connaissance de deux considérables théologiens ? Ainsi, Contarini eût fait pendant ses études à Padoue la connaissance Thomas Giustiniani et de Vincent Quirini lesquelles furent, tous les deux, d’excellents théologien. Et, n’aurait-il pas reçu après tous ses précoces empreintes spirituelles en faveur d’un renouveau radical par ce même ermite réformateur Thomas Giustiniani qui avait fondé plusieurs ermitages dont parvint la congrégation des camaldules. N’aurait-il pas été encore ce réformateur spirituel qui était de même l’auteur de la célèbre « libelle » qu’il fit publier sous le titre « Libellus ad Leonem X. » dont la rigueur réformatrice aura sous peu ébranlé l’Eglise, qui eût influencé nettement les idées du jeune théologien ?

Néanmoins, Gaspard Contarini tout l’homme des sciences qu’il fut en restait toujours incertain de sa vocation et avait tout à fait des scrupules à prendre une nette décision à son égard. Pendant que ses amis Giustiniani et Quirini se seraient retiré du monde en entrant dans le couvent de Monte Corona, Contarini n’arriva pas à en faire autant que ses amis. Quand même, il en fut fort mouvementé par cet événement. Dès lors, Contarini s’interrogea d’une façon de plus un plus sincère sur sa propre réponse aux défi de sa foi. Désormais, la question si un tel pas d’un recueillement intérieur ne fût pas la réponse adéquat à la vocation dont il éprouvait des forts troubles n’auront jamais cessé à le tourmenter. Tellement agité qu’il fut, son anxiété à l’égard de la façon comment répondre à une vocation tout à fait dérangeant n’aura plus lâché son âme troublée au moins jusqu’à ce qu’il eût vécu l’un de ces étranges circonstances dont l’âme reçût son définitive empreinte indélébile aux enclumes de Dieu. Ainsi, ce fut lors de la confession de Pâques de l’année 1511 que se serait produit l’une de ces rares révélations inexplicables qui échappent plutôt à l’entendement humain. L’âme indécise de Gaspard Contarini en fut bouleversé par ce coup divin. Son âme aura sombré dans un vrai tourbillon dont son appréhension fut pas moins affecté. Dans son for intérieur, la connaissance de soi-même se fut de même effondrée. D’après tout apparence, tiraillé entre l’entendement et la mystique de sa foi, Contarini d’un côté se fût voué dorénavant plus que jamais à la théologie, frappé de la grâce divine il s’acharnait plutôt aux études théologiques. De l’autre côté, tout paralysé par cette évidente impuissance de diriger sa destinée, incapable d’appréhender ce que se serait produit lors de sa confession et d’autant plus réduit à l’incapacité d’agir, Gaspard Contarini connut dès lors des longues périodes où il fit de profondes dépressions. Mais, c’était somme toute par moyen de cette manifestation intérieure que lui fut enfin révélé que le salut de l’homme ne résultait point de ses œuvres. Contarini comprenait après tout que le salut ne dépendait pas des bonnes actions de l’homme. Il aperçut que ce n’était point de son pouvoir que l’homme puisse opérer de bonnes actions. Tout à coup, Contarini concevait l’idée que l’humanité ne puisse point parvenir au salut promis ni par moyen de la pénitence ni par force de quelques œuvres pieuses, mais, par contre, que ce serait par ce seul sacrifice unique du Christ que l’homme y accédait au salut sempiternel. Contarini voyait clairement que la mort du Christ à la croix nous avait valu l’éternel salut. Pour Contarini il était constant que l’amour aboutissait nos vies.

Ensuite, Contarini entra aux services diplomatiques de la République de Venise. Ainsi, il fut l’ambassadeur vénitien en Espagne auprès de Charles Quint de 1521 jusqu’au 1525. En 1521, Gaspard Contarini assista de même à la diète de Worms après quoi il aura accompagné l’empereur pendant ses voyages à travers les Pays-Bas, en Angleterre et en Espagne. Quoique les idées de Luther y fussent alors largement discutées et bien que les députés des états se seraient intensivement occupés des questionnements et problèmes du protestantisme, Contarini ne l’aura jamais rencontré. Pourtant, Gaspard Contarini en retenait une impression forte défavorable de Luther. De cette manière, Contarini le dépeignait dans un jour peu favorable. Ainsi, Il le prenait pour un prêtre immodeste, un théologien d’une intelligence plutôt médiocre et surtout pour un homme peu érudit. De plus, Gaspard Contarini se heurtait à son intempérance. Un homme dont Gaspard Contarini plaignit nettement son penchant aux excès. Il plaignit nettement que Luther fût porté aisément aux emportements insensés. Contarini dénonça son impétuosité démesurée. Il mit au pilori son intransigeance

Après tout, Gaspard Contarini aurait dû réfuter franchement ses thèses à l’égard de la faillibilité des Conciles ainsi qu’il désavoua la dénégation de l’existence d’un libre arbitre des hommes de la part de Luther. Contarini désapprouva que Luther niait la culpabilité de la fornication. Qui pire en était pour Contarini, c’était la thèse de Luther que n’importe qui pourrait célébrer l’eucharistie sous seule condition que celui-ci se trouvait dans l’état de grâce divine. Contarini aurait complètement reprouvé l’idée d’une prêtrise générale. Cependant, il y avait une certaine ressemblance indéniable dans leurs conceptions respectives à l’égard de la justification. Au fait, Contarini en aura expliqué ses raisons à son ami Giustiniani dans une lettre de l’année 1523 où Il soutenait que la justification totale opéré par Jésus Christ à la croix s’appliquerait à notre salut de sorte que ce sacrifice devenait de telle sorte notre propre justification en nous rapportant à son amour par force de notre foi ainsi que notre salut se fut opéré à mesure de l’amour par lequel nous nous attachons nous-mêmes à ce sacrifice. De là, ensuivait que personne ne puisse se justifier par soi-même.

En 1525, Contarini fut nommé Capitaine vénitien de Brescia avant qu’il fût enfin l’envoyé vénitien auprès du Saint-Siège depuis 1528. En 1529, Gaspard Contarini prit part aux négociations qui auront abouti au sacre à Bologne où le pape ceignit Charles d’Espagne du couronne impériale le 24 février 1530.

Dès 1530, Contarini fut de plus investi de plusieurs fonctions à Venise. Pendant ce temps, Contarini rédigeait de nombreux traités théologiques interrogeant avant tout les idées de Luther. Parmi eux, on trouve ses célèbres « Articuli seu questiones Lutheranorum » adressé aux militants de Luther où Contarini réfutait « Confession d’Augsbourg » ainsi que l’apologie de la « Confession d’Augsbourg » de Philippe Melanchthon. Dans son livre, Contarini souleva ses objections aussi qu’il y fit apparaître ses contestations face aux idées luthériennes à l’exemple de neuf points évoqués dans les écrits en question. D’ailleurs, Gaspard Contarini fit publier en ce temps un autre traité prétendant l’origine divine de la suprématie papale. Ainsi, Contarini y dérivait la primauté papal du droit divin tout en assurant que le pape fût le suprême chef de l’église investi par Jésus Christ lui-même. De plus, Contarini affirmait avec toute clarté que le pape était pourvu du pouvoir plénier apostolique lequel s’étendait et sur le dogme et sur toute juridiction ecclésiastique. A la suite de la publication de son livre, une violente controverse fut mené à l’égard de ses thèses au Sénat de la Sérénissime.

En 1535, Gaspard Contarini finit par être créé cardinal par Paul III bien que Contarini alors n’eût pas encore reçu les ordres. En 1536 le Pape le fit appeler parmi d’autres prélats dans la commission réformatrice dont Contarini devenait également le porte-parole. Cette commission était chargé d’élaborer un avis officiel à l’égard de la mise en œuvre d’une réforme radicale. En effet, les membres de la commission eût remis leur avis « Consilium delectorum cardinalum et praelatorum de emendanda ecclesia » au Pape qui l’accueillit avec bienveillance. La commission papale y avait aborda franchement tous les graves problèmes vis-à-vis des abus sévères au sein de l'église. On y faisait des sincères propositions d’un caractère radical en ce qui concernait la situation de l’Eglise et pour son relèvement. Parmi les membres de cette commission figuraient de nombreux noms célèbre tels que Jacques Sadolet, Jean Mathieu Giberti, Jean Pierre Caraffa, Frédéric Fregoso et Reginald Pole. Néanmoins, Paul IV aura mis plus tard ce rapport révélateur sur « l’index des livres prohibés » quoiqu’il eût collaboré à sa rédaction en tant que membre de la commission. Par ailleurs, Contarini fut nommé évêque de Belluno la même année.

Quant à Jean Gropper et ses travaux inlassables en faveur de la réforme catholique, ainsi il reste assez incertain quand Contarini eût pris connaissance des ses idées. Quand même, Il semble bien vraisemblable que Contarini les avait connu préalable à sa première mission en Allemagne. Au fait, Contarini aura au plus tard connu l’Enchiridion en été de l’an 1540. Ainsi, c’était Georges Cortèse, alors visiteur général de la congrégation bénédictine de Sainte Justine, qui l’avertit de l’Enchiridion de Jean Gropper dont il fit grandement l’éloge à Contarini dans une missive datant du 4 juillet 1540. Ci-inclus, Georges Cortese, tout emballé de l’œuvre de Jean Gropper l’envoya un exemplaire à Contarini dont l’avis il demandait à cet égard. Évidemment, c’était surtout l’efficacité de l’Enchiridion qui l’avait fort impressionné.

Quoiqu’il en soit, de toute vraisemblance Contarini eût connu l’Enchiridion depuis 1538 du moins puisque d’après ses propres points de vues théologique ainsi qu’il les avait développé dans ses publications Contarini dût appris ses conceptions théologiques y déployé bien avant 1540. Et, Contarini en fut tout enthousiasmé au point de le faire connaître à Reginald Pole et Jean Matthieu Giberti. Puis, en automne de l’année 1540, Contarini discuta les explications de l’Enchiridion avec Reginald Pole ce qui appert clairement dans les lettres qu’il avait adressé plus tard à Pole depuis le colloque de Ratisbonne. Ainsi, Contarini aurait connu Jean Gropper déjà bien avant l’ouverture officielle du colloques à Ratisbonne, le 27 avril 1541 puisqu’il en traçait le caractère des interlocuteurs dans une lettre à Alexandre Farnèse. Dans cette lettre du 18 avril 1541 Contarini nota à l’égard de Gropper que celui-ci fût « quello che fece il concilio Coloniense ». Tout juste un mois après, Contarini rapporta de nouveau à Franese au sujet de Gropper : « Il Groppero si fatica estremamente, é buono Cristiano e molto desideroso della concordia, e se qualche volto ha bisogno de freno, subito cede, è umile e veramente gentilissimo, ha benissimo per le mani la scrittura sacra e gli dottori antiqui. »

En ces temps, Contaromo assista à la diète de Ratisbonne en qualité de légat papale pendant qu’il y participa de même au colloque religieux. Là, Contarini travaillait sincèrement ensemble avec les autres théologiens tels que Jules Pflug et Jean Gropper en faveur d’un compromis dogmatique entre les partis ennemis qui paraissaient en lice la visière baissée tout à fait irréconciliables. Ainsi, Contarini et Gropper y rédigèrent un premier projet du « Livre de Ratisbonne ». Après tout, Gaspard Contarini avait déjà plus tôt partagé les variés points de vues de Gropper à l’égard de la justification. De cette façon, les théologiens eussent bientôt tombé d’accord en ce qui concerne le dogme de la justification dès le début des négociations tandis que l’on n’arriva point à en faire autant par rapport aux dogmes ecclésiologiques. Moins encore étaient-ils capable de s’entendre au sujet du dogme relatif à la transsubstantiation. Enfin, les discussions se seraient grippé de quelque en rapport de la question sur « la renaissance et la justification de l’homme par la grâce et par le mérite, par la foi et par moyen de bonnes œuvres » le 28 avril 1541, le lendemain du succès. Mais les théologiens de deux côtés n’eussent point relâché dans leurs efforts pour autant. Après tout, ils essayèrent jusqu’au 2 mai 1541 à trouver une formule de concordance pendant des longues discussions traînantes. Tout à fait, on sembla enfin avoir réussi. Ainsi, le 3 mai 1541 les théologiens avaient trouvé ce compromis solide si longtemps souhaité. Mais, à la fin, cet accord s’avérait très éphémère et beaucoup moins portant que l’on l’espérait ainsi qu’il n’aura pas pu empêcher l’échec définitif des colloques. Torpillé de tous côtés, le projet fut enfin abandonné aussi bien à cause de la critique caustique de la part de Jean Eck dont ses propositions était d’abord jugées inapte pour base d’un compromis du côté catholique que en raison du refus de l’ensemble des colloques du côté de Luther.

Certes, Jean Gropper l’avait qualifié le compromis d’insuffisant d’un point de vue catholique mais, il l’avait admis pour éviter que le schisme se perpétuait. Ainsi, Jean dit lui-même que l’on dût le réinterpréter tout à fait pour le faire adapter aux exigences de l’enseignement catéchétique ainsi qu’il faillît les encadrer dans l’ensemble des dogmes pour garantir son conformité avec la doctrine. Pourtant, Contarini de son côté en restait tellement enthousiasmé des articles du « Livre de Ratisbonne » qu’il en fit parvenir des copies jointes à quelques lettres passionnée à Paul III, Pole et d’autres cardinaux. Même après que Jean Eck avait critiqué le compromis du « Livre de Ratisbonne » d’une manière si défavorable en mettant en cause l’orthodoxie de Jean Gropper et Jules Pflug, Gaspard Contarini n’aura pas hésité à se déclarer en faveur de Jean Gropper. Dans une lettre du 26 juillet 1541 à Alexandre Farnèse Contarini constatait que Jean Gropper fut partout considéré comme une autorité incontesté de la réforme catholique dont le renommé débordait largement les frontières de son archidiocèse. Le 29 mars 1541, Contarini repartit enfin en Italie où il aura tantôt vécu des calomnies de la part des cercles conservateurs à Rome. Ainsi, fut-il dénoncé et de suite accusé d’un luthéranisme latent. Désormais, Contarini se vit persécuté par certains groupes anti-réformateurs qui cherchaient à faire échouer toute réforme par crainte de leur privilèges. Mais, somme toute, ses calomniateurs n’auraient point porté aucun préjudice à sa réputation.

Après que Paul III l’avait d’abord largement protégé dès ses débuts au service de la Curie et promu dans depuis les prime abords de sa carrière diplomatique, il le soutint maintenant dans ses efforts infatigables visant à une réforme totale et pour la suppression des ennuyants abus. Ainsi, Contarini fut amené à croire erronément que la Curie était tout à fait prête à mettre en œuvre toutes ces réformes d’urgence. Gaspard Contarini y travailla à ce renouveau sans relâche. Il réclama une réforme morale ainsi qu’un renouvellement des mœurs du clergé et le remaniement total du gouvernement de l’église. A cet égard, Contarini considérait même y comprendre une relance de la discussion au sujet de la position de la papauté. Contarini fut entièrement convaincu que de ce renouveau naîtrait un accord en ce que concernait le questions litigieuses au rapport de la foi. Dans ses efforts incessants pour la défense de l’église, Contarini fût allé jusqu’à l’extrémité du possible pour y rétablir l’unité du christianisme. Ainsi, défendit la papauté quand même sans répit de graves reproches de n’avoir pas tous essayé pour aboutir à un accord. Ces idées de la justification laquelle Contarini aurait expliqué en détail et justifié à fond le 25 mai 1541 furent enfin désapprouvées de la part de Rome. Qui pire en est, c’est après tout sa conception de la justification qui représentait le plus ample rapprochement des confessions.

En mars 1542 Paul III désignait Gaspard Contarini légat-cardinal pour le Concile. Alors, Contarini était en train d’écrire sa dernière œuvre « De praedestinatione » où il mit en évidence que c’était seule la volonté de Dieu qui importait pour notre prédestination à la grâce. Pour Contarini la condamnation de l’homme sans culpabilité quiconque était simplement inconcevable. Mais, cette même année, le « Saint Office », c’est-à-dire l’inquisition romaine, fut établi pour que l’on puisse étouffer toute réformation en Italie dans l’œuf. La mort lui aurait épargné la persécution que ses amis auraient dû connaître. Ainsi, Contarini ne devait point prendre la difficile décision entre le martyr et l’abnégation de ses convictions.

© André & Frank Hagemann - Villa-Anemone.fr 2012